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Drogue. Une salle de « shoot » sera testée à Paris - Le Télégramme

Matignon a donné son feu vert, hier, pour tenter l'expérience d'une salle de consommation de drogue à Paris. Une première en France qui suscite des réactions contrastées.

Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a donné son feu vert, hier, à l'ouverture, à titre expérimental, d'une salle de consommation de drogue à Paris. Un projet placé sous l'égide de la Mildt, (Mission interministérielle de lutte contre les drogues et toxicomanies) et du ministère de la Santé. Matignon n'a pas précisé quand et où dans Paris cette salle serait mise en place. « Un travail préparatoire va permettre de confirmer la faisabilité du projet dans ses dimensions sanitaires, sociales, économiques et en termes de sécurité publique », s'est-il contenté d'annoncer.

L'encadrement de personnels de santé

Si elle satisfait les associations accompagnant les usagers de drogue, cette expérimentation « inquiète » les riverains des quartiers où se concentrent les trafics. Les salles de consommation, telles qu'elles existent déjà dans d'autres pays, sont destinées aux toxicomanes de rue précarisés. Elles doivent leur permettre de consommer leurs propres produits dans de bonnes conditions d'hygiène, sous supervision de personnels de santé, et de réduire ainsi les troubles à l'ordre public.

« Une bonne nouvelle » pour Médecins du monde

La Ville de Paris a voté le 10 décembre une subvention de 38.000 euros en faveur de l'association Gaïa Paris, afin de lui permettre de préparer l'ouverture de la future salle de consommation. Le maire de la capitale, Bertrand Delanoë, se « réjouit » de la décision du gouvernement. Le maire du Xe arrondissement de Paris, Rémi Féraud, volontaire pour qu'une salle de consommation ouvre près de la gare du Nord, où se rassemblent nombre de consommateurs, espère une ouverture de salle « avant l'été ». « C'est une très bonne nouvelle » a, pour sa part, réagi Thierry Brigaud, président de Médecins du Monde, qui s'appuie sur l'expérience concluante menée à Bilbao, en Espagne. « Cette salle va permettre de remettre dans le parcours de soins les usagers de drogue à hauts risques » juge-t-il. Jean-Pierre Couteron, président de Fédération addiction, est plus partagé. « La réussite de l'expérimentation passe par plusieurs lieux » et non un seul, à ses yeux.

Un risque d'attirer les dealers selon les riverains

L'inquiétude, en revanche, prédomomine du côté des riverains. « La salle de shoot va générer un appel d'air pour les drogués des autres quartiers », redoute Pierre Coulogner, président de l'Association Vivre Gares du Nord et Est. Qui craint qu'elle attire, du même coup, les dealers. Pour l'UMP-Paris, le gouvernement s'engage « dans une impasse ». « Comment concevoir la mise en place et le financement public de salles de consommation de drogues lorsque celles-ci sont interdites par la loi ? », interrogent ses militants.

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